Team de la madone des motards de Belgique
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Le Team de la Madone des Motards de Belgique (TMMB) propose à tous les organisateurs d’événements de mettre en place un bénédiction de motos dans leur activité.
Le TMMB organise aussi pèlerinages, balades, stages de perfectionnement, …

Un motard en liberté
Article mis en ligne le 13 mai 2016

par Piwi

Un des arguments majeur du motard pour rouler, c’est le vent, la nature, les balades, mais aussi les remontées de files, les parkings sur les trottoirs, bref … la liberté.

Comme tout motard, j’ai eu mon temps pendant lequel je bravais les interdits, le code de la route, les autres usagers. Petit à petit, je me suis calmé et j’ai doucement changé.

Mais qu’est-ce qui a changé ?

En premier lieu, je me suis posé des questions sur le code de la route et sa pertinence. Finalement, pourquoi il y a un code de la route ? En voilà un question, qu’elle est bonne.

Que ce soit en voiture ou en moto, je constate que les accidents sont majoritairement dû au non respect du code de la route. Donc en toute logique, si je respecte le code de la route, je devrais diminuer le risque d’accident. Et bien essayons.

Pendant plusieurs mois, je me suis forcé à respecter le code de la route. Seuls les stages de perfectionnement me permettaient de pousser un peu ma monture, Un peu je disais car avec une BMW R1150GSA de 2003 je ne peux pas trop forcer. Ce serait malhonnête de ma part de dire que je ne suis jamais sorti du code de la route. Effectivement, sur la voie publique, il m’est arrivé de ne pas respecter le code, tard le soir (ou tôt le matin), quand personne ne roule et en campagne et une fois ou l’autre car j’étais pressé, mais c’était plutôt exceptionnel car j’ai toujours tendance à partir trop tôt pour les rendez-vous ou le travail.

Au début, c’était assez galère car je devais régulièrement mettre les yeux sur le compteur pour vérifier ma vitesse et j’avais surtout l’impression d’être au ralenti :-)

Mais après quelques mois de forças du code, je ne suis rendu compte que j’étais de plus en plus à l’aise sur le route. Tout d’abord je constate que mon regard allait très vite sur le panneau de signalisation et je finissais par ne plus en manquer un seul, condition obligatoire pour un bon respect du code de la route. Cette habitude ne me quitte plus maintenant.
Ensuite, je remarquais que je regardais de moins en moins mon compteur de vitesse tellement je sentait bien à quelle vitesse j’étais. Grâce, principalement, à ces deux éléments mon comportement sur le moto est devenu différent. J’étais plus calme, plus à l’aise, moins stressé, plus attentif au décor et surtout beaucoup plus respectueux des autres usagés de la route et de moi-même.

En fait, finalement, le code n’est là que pour permettre le partage de la route avec les autres usagers. Et s’il y a un code c’est parce que de petits cons comme moi ne le respectaient pas :-(

Quoi qu’il en soit, le respect du code de la route, me permet maintenant de me respecter et de respecter les autres, de rouler beaucoup plus décontracté et de ne plus me fatiguer à moto même sur des longs trajets. Le stress de la route, je ne connais plus. Je ne dois même plus me tracasser des radars ou des policiers puisque je suis dans les clous sans même m’en rendre compte.

Après plusieurs années de route en respectant le code, je me rends compte que finalement, maintenant, je suis vraiment libre dans ma façon de piloter ma moto, encore plus qu’avant. Penser être libre en étant en permanence sur le qui-vive pour traquer l’état de la route, éviter les potentiels contrôles, se méfier de tous les autres usagers … est-ce bien là ce que l’on appelle la liberté du motard … j’en doute fort.

C’est tout naturellement que j’ai poussé le bouchon plus loin en devenant moniteur moto-école afin de former le mieux possible les nouveaux pilotes de moto en leur inculquant ma façon de partager la voie publique.

En second lieu, ma foi a changé. En tant que catholique, c’est tout naturellement que j’ai regardé ce code de la route et la façon de le vivre sur la voie publique du point de vue de l’Église.

Dans la Lettre aux Romains au chapitre 13, du verset 01 au verset 05, Saint Paul nous dit :

« Que chacun soit soumis aux autorités supérieures, car il n’y a d’autorité qu’en dépendance de Dieu, et celles qui existent sont établies sous la dépendance de Dieu ; si bien qu’en se dressant contre l’autorité, on est contre l’ordre des choses établi par Dieu, et en prenant cette position, on attire sur soi le jugement. En effet, ceux qui dirigent ne sont pas à craindre quand on agit bien, mais quand on agit mal. Si tu ne veux pas avoir à craindre l’autorité, fais ce qui est bien, et tu recevras d’elle des éloges. Car elle est au service de Dieu pour t’inciter au bien ; mais si tu fais le mal, alors, vis dans la crainte. En effet, ce n’est pas pour rien que l’autorité détient le glaive, car elle est au service de Dieu : en faisant justice, elle montre la colère de Dieu envers celui qui fait le mal. C’est donc une nécessité d’être soumis, non seulement pour éviter la colère, mais encore pour obéir à la conscience. »

Une autorité est mise en place PAR Dieu POUR les hommes. Dans le cadre du code de la route, l’autorité compétente à mise en place des règles pour différentes raisons.

  • Partager de la route avec tous les usagers
  • Respecter les autres et nous même pour faire le bien
  • Respecter de notre vie et celle des autres

Toutes ses valeurs respectent celles de l’Église Catholique qui prône la vie et l’amour.

Aucune ligne du code de la route ne va à l’encontre de la loi de Dieu. C’est le seul cas pour lequel un catholique peut ne pas respecter une loi. Que du contraire, le code de la route est présent pour nous sauver, pour nous aimer mieux l’autre et nous inviter au respect.

Donc l’Église Catholique est présente pour m’aider à respecter le code de la route. Il est évident que par mes propres forces je ne peux pas (ou difficilement) vivre ce code. Seule ma foi, avec l’aide de la grâce de l’Esprit Saint, me permet de vivre au mieux ce code de la route, mais je suis un homme dont la foi est encore en devenir.

Ayant écrit toute cette réflexion, je tiens à m’excuser auprès des usagers de la route pour mon laxisme envers le code de la route (et donc ma foi) parce que mon comportement, mes réactions, ma conduite sur la voie publique auraient pu les heurter, blesser ou faire peur. J’essaye de m’améliorer le mieux que je peux. Un prêtre m’a dit un jour, que les lois sont présentes pour nous faire grandir dans notre foi religieuse.

Bonne route à tous et soyez prudent.


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